Le bal des maudits

Oui, il y a des longueurs, des scènes inutiles. On pourra aussi trouver qu’il est très facile de montrer un Allemand prenant soudain conscience de ce que son pays a fait durant cette guerre. Mais n’est-ce pas aussi trop facile de toujours présenter, dans les films de guerre traitant de la Seconde Guerre Mondiale, des Allemands fourbes, cruels, obligatoirement nazis? La démonstration de Dmytryk n’est peut-être pas totalement réussie, mais au moins, ce dernier a le mérite d’avoir essayer une approche différente et de négliger aucun aspect de cette fichue guerre. A noter tout de même que « Le bal des maudits » est un grand classique du genre.

Irwin Shaw (producteur) n’était pas content de la représentation sympathique du soldat nazi par Marlon Brando. C’était une décision consciente de la part de Brando, du réalisateur Edward Dmytryk et du scénariste

Edward Anhalt qui estimaient qu’une représentation plus clémente serait plus représentative du peuple allemand dans son ensemble. (le marché allemand s’était considérablement ouvert après la Seconde Guerre mondiale et représentait une opportunité importante pour les films hollywoodiens de faire des bénéfices.)

Certains des figurants qui apparaissent dans les scènes du camp de concentration étaient en fait d’anciens détenus du camp du Struthof où les scènes ont été filmées.