
Synopsis
Un quai de gare désert, quelque part dans le Grand Ouest. Trois hommes, vêtus de longs manteaux cache-poussière et coiffés de chapeaux à larges bords, attendent un voyageur pour l’abattre, mais celui-ci sera le plus rapide. Son nom de guerre est Harmonica. Flanqué d’un détenu en cavale, Cheyenne, il se lance sur la piste de Frank, un tueur à gages qui a autrefois fait pendre son frère sous ses yeux. Frank est pour l’heure à la solde d’un exploitant véreux, Morton, prêt à tout pour élargir son domaine.
J’étais en vacances avec mes parents et Soupopistou (qui était encore dans ses couches à l’époque) quand ce film est repassé au cinéma du coin. Il était tellement célèbre que j’ai foncé pour le voir. J’avoue que j’ai été assez déçue. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais je l’avais trouvé trop lent pour moi (à l’époque) et surtout je n’avais pas compris grand chose à l’histoire qui est très alambiquée. Ceci dit, c’était le premier film spaghetti que je regardais et j’avoue que j’étais un peu déstabilisée du changement radical de ce genre de film par rapport aux Ford ou Sturges que je regardais jusque-là : les gros plans sur les yeux, par exemple. A revoir en ce qui me concerne.
Sergio Leone tourna son film en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis, avec une distribution américaine et italienne. Il donna à ses interprètes des rôles très inhabituels pour eux : Henry Fonda tient un des rares rôles antipathiques de sa carrière ; Charles Bronson devient un vengeur taciturne après avoir été souvent le « méchant » de service, et Jason Robards, acteur « intellectuel », joue le rôle d’un simple d’esprit.
En raison de sa longueur inhabituelle (la première version durait près de 3 heures et


demie), le film eut des versions différentes selon les pays.
Henry Fonda a initialement refusé le rôle de Frank. Sergio Leone a donc rencontré Henry Fonda qui lui a demandé pourquoi il le voulait pour ce rôle. Leone lui a répondu : « Imaginez ceci : la caméra montre un homme armé de la tête aux pieds et tirant sur un enfant qui court. La caméra fait un panoramique sur le visage du tueur et… c’est Henry Fonda« . Jusque-là, à une exception près, Fonda n’avait été choisi que dans des rôles de « bon gars ». Leone voulait que le public soit choqué.
Répliques
Frank : « Je n’ai aucune confiance en quelqu’un qui porte à la fois une ceinture et des bretelles… en quelqu’un qui doute de son pantalon.«
Cheyenne (à Jill Mc Bain) : « Tu connais un homme qui se balade dans la région en jouant de l’harmonica? Il a une gueule qu’on n’oublie pas. Il joue de l’harmonica quand il devrait parler, et il parle quand il ferait mieux de jouer. »
Fiche technique
Titre original : C’era una volta il West Réalisation : Sergio LEONE Scénario : Dario ARGENTO, Bernardo BERTOLUCCI, Sergio DONATI, Sergio LEONE Musique : Ennio MORRICONE Photographie : Tonino DELLI COLLI (directeur), Angelo NOVI (plateau) Son : Claudio MAIELLI Costumes : Carlo SIMI Montage : Nino BARAGLI Décors : Carlo SIMI Effets spéciaux et sonores : Eros BACCIUCCHI, Antonio MOLINA (effets spéciaux), Luciano ANZELLOTTI, Roberto ARCANGELI, Italo CAMERACANNA (effets sonores) Pays : Italie/Etats-Unis Date : 1969 Genre : western Durée : 165 mn Interprètes : Charles BRONSON, Henry FONDA, Claudia CARDINALE, Jason ROBARDS, Frank WOLFF, Lionel STANDER, Keenan WYNN Couleur
