La chevauchée fantastique

Synopsis

Les Apaches de Géronimo ont quitté leur réserve et semblent vouloir reprendre le sentier de la guerre. Malgré cette menace, plusieurs personnes décident de prendre place à bord d’une diligence assurant la liaison entre Tonto et Lordsburgh. Dans un premier temps escorté par la cavalerie, ce groupe hétéroclite se compose du shérif de Tonto, d’un conducteur débonnaire, d’un médecin alcoolique, d’une prostituée expulsée de la ville, d’un banquier malhonnête, d’un mystérieux joueur sudiste, d’un timide représentant en whisky, de l’épouse enceinte d’un officier de cavalerie. En cours de route, un nouveau passager vient se joindre à eux, Ringo Kid…

Cette œuvre intimiste est réalisée par ce qui est pour moi LE maître du genre : John Ford. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas d’excellents films faits par d’autres réalisateurs bien sûr. Ici, nous avons un huit-clos : une diligence (petit espace), un petit groupe de personnes qui vont devoir cohabiter ensemble le temps du trajet (assez long), le tout se déplaçant dans un espace immense représenté par Monument Valley. L’attaque de la diligence est une des scènes remarquables du film. J’ai toujours un grand plaisir à regarder ce film. A voir absolument évidemment.

Le film est un tournant dans la carrière de Ford. Durant les premières années de sa carrière, il tourna de nombreux westerns muets. Il réalisa aussi deux westerns épiques : « Le cheval de fer » (1924) et « Trois sublimes canailles » (1926). Mais, depuis, Ford n’avait plus touché au genre. « La chevauchée fantastique » marque donc le retour au western après treize ans, lui qui sera le plus important réalisateur du genre. Il s’agit aussi du premier film qu’il tourne dans le décor naturel de Monument Valley qui deviendra sa marque de fabrique, et un symbole du western tout entier.

Dans un livre d’entretiens, John Ford raconte que le scénariste Frank S. Nugent lui a a un jour demandé à propos de « La chevauchée fantastique » : 

« Il y a une chose que je ne comprends pas à propos de la poursuite : pourquoi les Indiens n’ont-ils pas tout simplement abattu les chevaux qui tirent la diligence? » Ce à quoi Ford a malicieusement répondu : « C’est en effet ce qui se serait probablement passé dans la réalité, Frank. Mais dans ce cas, ça aurait été la fin du film, n’est-ce pas?« 

C’est avec « La chevauchée fantastique » que John Wayne devient une vedette, même s’il a déjà tourné dans « La piste des Géants » de Raoul Walsh (1930).

« La chevauchée fantastique » a obtenu sept nominations aux Oscars en 1940, dont celle de Meilleur réalisateur, mais il n’a obtenu que deux statuettes pour le Second Rôle et pour la musique.

Fiche technique

Titre original : Stagecoach Réalisation : FORD John Scénario : Dudley NICHOLS Musique : Richard HAGEMAN Photographie : Bert GLENNON (directeur), Ned SCOTT (plateau) Son : Frank MAHER Costumes : Walter PLUNKETT Montage : Otho LEVERING, Dorothy SPENCER, Walter REYNOLDS Effets visuels : Ray BINGER Pays : Etats-Unis Date : 1939 Genre : western Durée : 97 mn Interprètes : John WAYNE, Claire TREVOR, Thomas MITCHELL, John CARRADINE, Andy DEVINE, Donald MEEK n&b

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