La Belle et la bête

Synopsis

Un marchand à demi ruiné vit avec ses trois filles, Félicie, Adélaïde, Belle, et son fils, Ludovic. Félicie et Adélaïde sont sottes, méchantes et vaniteuses. Elles réduisent Belle, douce et bonne, à l’état de véritable Cendrillon de la famille. Avenant, un ami de Ludovic, voudrait épouser Belle, mais celle-ci se refuse à quitter son père. Ce père, bon et faible, apprend qu’un de ses bateaux qu’il croyait perdu vient de rentrer au port. Pensant recouvrer quelque richesse, il entreprend le voyage. Ses filles aînées exigent qu’il leur rapporte robes, manteaux et bijoux. Belle ne réclame qu’une rose.  Sur le chemin du retour, déçu et complètement ruiné, égaré dans une sombre forêt, le marchand s’arrête dans une luxueuse demeure, s’y restaure et s’y repose. Au matin, toujours seul, il quitte cet étrange château mais s’arrête dans le jardin pour y cueillir une rose. Le propriétaire des lieux, la Bête, surgit alors. Sa sentence est terrible : le marchand doit mourir à moins que l’une de ses filles n’accepte de prendre sa place. Ayant promis de revenir, le marchand retourne chez lui où il apprend sa mésaventure à ses filles. Belle se rend chez la Bête pour sauver son père.

Je n’ai jamais vraiment accroché. Je dois cependant reconnaître la beauté des scènes filmées dans le château de la bête grâce à l’éclairage. Il s’agit d’un film poétique extrêmement connu et à ce titre, il mérite d’être vu au moins une fois même si je soupçonne le fait qu’il ait probablement très mal vieilli.

Le monde de la Belle n’est pas photographié de la même façon que celui de la bête. Les extérieurs du premier sont largement éclairés car réels. Et ses intérieurs sont influencés par les peintures des maîtres flamands et hollandais, surtout celles de Vermeer (1632-1675). Le monde de la Bête, sombre et mystérieux se réfère quant à lui aux gravures de Gustave Doré (1832-1883), qui illustra notamment les contes de Perrault.

Marcel Pagnol qui venait de rompre avec Josette Day, demanda à Jean Cocteau de l’engager pour le rôle de la belle. La rencontre fut organisée autour d’un dîner chez Lili de Rothschild. Josette Day se présenta au dîner toute bouclée, maquillée,

apprêtée ce qui ne correspond pas à la vision de Jean Cocteau. Le costumier-décorateur Christian Bérard l’emmena aux lavabos, lui trempa la tête, attacha ses cheveux en chignon et la ramenant à table, s’exclama : « voici la belle! » Prix Louis Deluc 1946.

« Le maquillage durait cinq heures. Trois pour le visage, une pour chaque main. Il était fait comme une perruque, chaque poil monté sur tulle, en trois parties que l’on collait. Certaines de mes dents étaient recouvertes de vernis noir afin de paraître pointues ; les canines étaient pourvues de crocs tenus par des crochets d’or. C’est Pontet, un grand perruquier qui confectionna le masque. Je lui donnai pour exemple le pelage de mon chien Moulouk. Remarquez, lui dis-je, combien la nature diversifie les coloris du poil. Pontet comprit parfaitement. Il fit un travail extraordinaire, et mon masque prit une tournure tragiquement réelle. » (Jean Marais, « Histoires de ma vie« )

Fiche technique

Réalisateur : COCTEAU Jean Scénario : Jean COCTEAU, Jeanne-Marie LEPRINCE DE BEAUMONT Musique : Georges AURIC Photographie : Henri ALEKAN (directeur), G.R. ALDO (plateau) Son : Jacques LEBRETON, Jacques CARRERE Costumes : Marcel ESCOFFIER, Antonio CASTILLO Montage : Claude IBERIA Décors : Christian BERARD, René MOULAERT, Lucien CARRE Pays : France Date : 1945 (production) ; 1946 (sortie) Genre : fantastique Durée : 96 mn Interprètes : Josette DAY, Jean MARAIS, Marcel ANDRE, Mila PARELY, Nane GERMON, Michel AUCLAIR N&b

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