Le petit Nicolas

Bof, bof, bof… C’est presque « circulez y a rien à voir ». On n’y retrouve absolument pas l’univers et surtout l’atmosphère du « Petit Nicolas ». Le film est à peine drôle ! Il n’y a que le personnage de Clotaire qui s’en tire vraiment bien. Si vous voulez mon avis, courez acheter les livres.

Le réalisateur déclare avoir écrit le rôle de la mère en pensant à l’actrice Valérie Lemercier : 

« Nous avons écrit le personnage de la mère pour Valérie Lemercier avec l’angoisse qu’elle puisse refuser. D’ailleurs, quand je l’ai contactée, elle sortait du très long tournage de « Agathe Cléry » et n’avait pas vraiment envie de tourner. Il a fallu la convaincre. Je lui ai sincèrement expliqué pourquoi sa participation était essentielle pour moi. »

Il explique également comment il en est venu à créer l’univers visuel du film : 

« Certains décors étaient évidents, comme l’école, la salle de classe, la cour et l’intérieur de la maison. Nous savions qu’une part importante de l’esprit du film viendrait de là. Il ne s’agissait pas

de reproduire le trait de Sempé mais d’aller vers l’esprit de l’œuvre. Le littéral nous aurait coûté notre âme. Il fallait que ce soit minimaliste mais sans perdre le détail ; le spectateur devait pouvoir sentir que tout était à sa place mais sans être distrait par autre chose que ce que nous souhaitions lui montrer. Là encore, Tati m’a beaucoup inspiré. Il a le sens du détail, mais il ne montre que le détail nécessaire pour faire exister le décor. J’aime aussi la mise en scène de Wes Anderson (réalisateur de « La famille Tenenbaum »), ces cadres très fixes où tout est pourtant raconté. Il était important pour moi de faire vivre l’histoire dans la composition de l’image et dans le décors.«