
Synopsis
Neveu pauvre d’un magnat de l’industrie, George Eastman est embauché en bas de l’échelle dans une usine de son oncle. Malgré les règles strictes qui y règnent, il a une liaison avec une ouvrière, Alice Tripp, qui tombe enceinte de lui. Il s’éprend par ailleurs d’Angela Vickers, une jeune fille de la haute société.
C’est noir noir noir. Peut-on, quand on vient d’un milieu ouvrier, entrer dans un milieu qui n’est pas le sien? Manifestement non (dans le film en tout cas). Le titre le résume très bien : une place au soleil, vous la voulez mais vous ne l’aurez jamais. Magnifique interprétation par un couple mythique du cinéma hollywoodien. Magistrale mise en scène de Georges Stevens qui dénonce son mépris du rêve américain.

Ce film a obtenu 6 oscars en 1952 : meilleur réalisateur, meilleure photographie, meilleur montage, meilleur scénario adapté, meilleure musique, meilleurs costumes. Golden Globe du meilleur film.
Le scénariste Michael Wilson est sur la liste noire du maccarthysme depuis 1950 quand il se met à travailler sur ce film.

Il apparaît d’ailleurs sous un nom d’emprunt dans le générique original.
Shelley Winters était déterminé à être testée pour le rôle d’Alice Tripp. À l’époque, elle était cultivée en tant que sex-symbol, alors la nuit avant de voir George Stevens, elle a teint ses cheveux en brun et a acheté des vêtements particulièrement démodés, le genre qu’elle avait vu lorsqu’elle avait visité une usine pour voir comment les filles qui y travaillaient s’habillaient. Elle est délibérément arrivée tôt au lieu de réunion et s’est assise dans un coin. Quand Stevens est entré, il ne l’a même pas remarquée jusqu’à ce que, sur le point de partir, il s’est soudainement rendu compte que la fille effacée, assise dans le coin, était en fait Shelley Winters.
Dans son autobiographie, Shelley Winters a décrit la façon de travailler du réalisateur :
« Il discutait de la scène, mais pas des répliques, et photographiait la deuxième ou la troisième répétition pour que la scène ait une qualité presque improvisée. Stevens imprimait la première prise, puis passait les trois heures suivantes à répéter minutieusement la scène, puis la filmait à nouveau. Il m’a expliqué que de cette façon, il obtenait souvent des réactions imprévues des acteurs qui étaient spontanées et humaines et souvent tout à fait justes. Et souvent lorsque les acteurs surestiment ou planifient leurs réactions, ils ne sont pas aussi bons.«
Fiche technique
Titre original : A Place in the Sun Réalisateur : STEVENS George Scénario : Michael WILSON, Harry BROWN Musique : Franz WAXMAN Photographie : William MELLOR Costumes : Edith HEAD Montage : William HORNBECK Effets spéciaux : Farciot EDOUART, Gordon JENNINGS, Loyal GRIGGS Pays : Etats-Unis Date : 1951 (production et sortie) Genre : drame Durée : 122 mn Interprètes : Montgomery CLIFT, Elizabeth TAYLOR, Shelley WINTERS, Raymond BURR, Anne REVERE N&b
