La comtesse aux pieds nus

Synopsis

Dans le cimetière où vient d’être enterré la comtesse Torlato-Favrini, Harry Dawes réalisateur hollywoodien, nous raconte l’histoire de cette comtesse italienne. C’est dans un cabaret de Madrid qu’Harry Dawes a pour la première fois rencontré cette jeune danseuse qui s’appelait alors Maria Vargas. Il la convainc malgré l’opposition de ses parents de venir tenter sa chance à Hollywood. Cette jeune femme issue des bas quartiers va se retrouver du jour au lendemain sous les feux de la rampe, star glorifiée et adulée mais qui ne se sent pas à sa place dans ce monde du spectacle. Courtisée par beaucoup d’hommes, elle reste cependant insatisfaite et poursuit le rêve un peu fou de rencontrer un jour le prince charmant.

La première fois que j’ai vu ce film au cinéma il y eut une exclamation générale dans la salle (nous n’étions pas très nombreux, il faut dire…) : le film était en couleur alors que toutes les photos le représentant, à l’époque, étaient en noir et blanc. Il m’a donc fallu un petit temps d’adaptation avant de me plonger dans ce film dans lequel Mankiewicz dépeint de façon cruelle le monde du cinéma. Je crois que je n’ai jamais vu un couple plus beau que celui de Bogart / Gardner. La relation qu’ils tissent tout au long du film est tout en nuance. Ce magnifique film a peut-être vieilli aujourd’hui, je n’en sais rien, je ne l’ai pas revu depuis longtemps. Peut-être n’ai-je pas envie d’être déçue…

« J’ai essayé déclara Mankiewicz à propos du film, de faire un conte de fées qui corresponde à la vie d’aujourd’hui, une version amère de Cendrillon. Le prince charmant aurait dû, à la fin, se révéler homosexuel, mais je ne voulais pas aller aussi loin. » (Joseph L. Mankiewicz)

« Certaines scènes de « La comtesse aux pieds nus » ont été pour moi les expériences les plus

merveilleuses de ma vie professionnelle, celle en particulier où je devais danser une espèce de flamenco, vêtue d’un pull moulant et d’une jupe en satin ordinaire, aguichant mon cavalier, l’attirant plus près de moi, me dérobant à son étreinte, me servant de mon corps pour le tourner en ridicule. Non seulement, j’étais de plus en plus fascinée par les rythmes romantiques du flamenco, mais c’était la première fois que je dansais dans un film, et je me suis entraînée tous les soirs, sur ces froids carrelages romains, pendant trois semaines entières. Nous avons tourné la séquence dans une oliveraie de Tivoli, loin de l’Espagne, avec une centaine de gitans frappant dans leurs mains tandis que le disque tournait sur un phonographie. Lorsque le phono a rendu l’âme, ils ont continué de taper dans leurs mains, et c’est cette prise que nous avons conservée. » (Ava Garder)

Fiche technique

Titre original : The Barefoot Contessa Réalisateur : Joseph L. MANKIEWICZ Scénario : Joseph L. MANKIEWICZ Musique : Mario NASCIMBENE Photographie : Jack CARDIFF Son : Charles KNOTT Costumes : FONTANA Montage : William HORNBECK Décors : Arrigo EQUINI Pays : Etats-Unis Date : 1954 Genre : drame Durée : 128 mn Interprètes : Humphrey BOGART, Ava GARDNER, Edmond O’BRIEN, Marius GORING, Valentina CORTESE, Rossano BRAZZI Couleur

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